Joss Whedon à grandi à Manhattan et frequenté le lycée pour garçons de Winchester en Angleterre, avant de retourner aux Etats-Unis, pour aller à la fac de Wesleyan, dans le Connecticut. Puis il est engagé par les producteurs de Roseanne, et passé directement d'un petit boulot de magasin de vidéo à un poste envié dans le monde de la télévision. Il a commencé par écrire pour des séries comme Roseanne et Parenthood, avant de s'intéresser au grand écran. C'est également lui qui a crée la série Angel, spin off de Buffy.
Malgré sa réussite professionnelle, Joss affirme que Buffy est son projet le plus personnel... et la meilleure façon qu'il a trouvé pour exorciser ses mauvais souvenirs d'adolescence. "Je ne revis pas mes années passées au lycée, je les réinvente. J'aime faire évoluer les personnages, déterminer ce qui leur arrive et la façon dont cela influera sur leurs rapports".
La douleur est devenue le thème prépondérant de la série, bien plus que la terreur et l'humour. "Quand on s'identifie vraiment aux personnages, il est plus facile d'explorer leur âme. Un jour, j'ai dit en plaisantant: "La clé de la série, c'est que Buffy souffre. Sarah n'arrête pas de se plaindre: "Encore une scène ou il faut pleurer ? Pourquoi me fais-tu ça ? Tu sais ou je suis obligée d'aller chercher ces larmes ?" , et je lui réponds: "L'Amérique doit te voir souffrir, parce que tu le fais vraiment bien"."
Joss éclate de rire, mais on voit qu'il ne plaisante pas. "Les personnages vivent en permanence des épreuves initiatiques, comme les héros de légende. Souvent, l'histoire n'a aucun sens jusqu'à ce que nous découvrions lequel elle touche le plus, et pourquoi... les méchants compris. Si on ne peut pas s'identifier à eux, ce sont juste des silhouettes de carton.
Bien qu'il aime le fantastique depuis toujours, ce n'est pas cet aspect de la série qui lui tient le plus à coeur. "J'aime tellement faire allusion aux vieux films de terreur, mais le noyau de la série est un environnement émotionnellement sûr. Les personnages se portent beaucoup d'affection, ils sont prêts à tout les uns pour les autres. "Quand les choses vont mal pour eux, les spectateurs ne peuvent s'empêcher de compatir. Les forces des ténèbres ne sont pas aussi terrifiantes que ce que nous avons au fond de nous ou ce que nous pouvons faire aux gens qui nous entourent. Nombre de mes amis, qui ne sont pas amateurs de fantastique, apprécient la série pour cette raison."
On dit souvent que les scénaristes sont des acteurs ratés. Joss va plus loin encore. "Je suis un scénariste et un acteur raté. Je suis frustré par tout ce que je ne peux pas faire. Mais sur Buffy, j'interviens à chaque stade de la production. Parfois, je m'occupe même des costumes. C'est ça qui est agréable quand on travaille pour la télévision."
Le fantastique à toujours occupé une place de choix dans son coeur. Joss est une véritable encyclopédie du cinéma, de la télévision et des comics; ses influences sont aussi nombreuses que variées.
"J'en ai tellement que je serai incapable de les citer toutes, reconnaît-il. J'ai tendance à piquer des choses que j'aime à droite à gauche pour les amalgamer. Les vampires ont un visage démoniaque la moitié du temps. D'un côté, je ne souhaitais pas que l'on voit une lycéenne démolir des gens apparemment normaux. De l'autre, il ne fallait pas que les spectateurs puissent deviner trop vite si un personnage était un vampire ou non. S'ils tombent en poussière quand ils meurent, c'est parce que je ne voulais pas que les problèmes de faire disparaître les cadavres se pose à chaque fois".
Citation: "Mes influences côté cinéma ? "Génération Perdue", évidement, là aussi, les vampires se transforment quand ils se nourrissent. "Aux Frontières de l'Aube"... Le Dracula de Langella, que j'ai vu au théâtre. "La Nuit de la Comète, un film injustement boudé. Le remake de "The Blob, aussi, que j'ai adoré". _ Joss Whedon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire